Dans sa Leçon inaugurale du Cours de Théorie, Michel Roux-Spitz propose une réforme de de l’enseignement de l’architecture embrassant les progrès scientifiques comme techniques et prône, s’appuyant sur l’article de Charles Autran ‘Classiques’ paru dans la Nouvelle revue française en 1942 :
‘que notre éducation architecturale […] retourne à sa doctrine d’origine […] toujours valable […] à ce classicisme vivant, celui de notre XVIIe siècle, qui n’était pas l’utilisation pédante des vocabulaires de langues mortes, mais bien cet essentiel besoin, spécifiquement français, de tout soumettre au contrôle de l’intelligence, de la raison ; de ce classicisme éternel, véritable ‘véhicule de civilisation’ qui ne ‘se borne pas à avoir été’, qui ‘devient’, qui ne cherche pas uniquement sa matière ‘en arrière’, mais également ‘en avant’; de ce classicisme, enfin, que nous retrouvons à chaque époque d’ordre, avec un visage nouveau, jamais semblable à celui qui l’a précédé, et qui doit revivre aujourd’hui, sur le plan, et à l’échelle des forces scientifiques et des vitesses commandant notre vie.’
Michel Roux-Spitz, 8 novembre 1943
‘VERS UN NOUVEL ORDRE, un nouveau classicisme à riches dessous scientifiques et techniques. VERS UNE HUMANISATION et une normalisation des applications de la science, de toutes ses découvertes qui ébranlent notre civilisation. VERS UN NOUVEAU HUMANISME. Leçon inaugurale du Cours de Théorie de l’Ecole des Hautes Etudes – Grand amphithéâtre de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris- prononcée le 8 novembre 1943’, in Michel Roux-Spitz, Réalisations, vol. II (1932-1939), Vincent, Fréal et Cie, Paris, 1932, 1951